mercredi 26 novembre 2014

3 - Christine de Pizan

Christine de Pizan n'a pas reçu toute l'éducation qu'elle aurait voulu, elle en parle dans La cité des dames :


"Ton pere estoit grammairien et philozophe n'estoit pas d'oppinion que femmes vaulsissent pis par sciences, ains de ce que encline te veoit aux lettres, si que tu sces, y prenoit grant plaisir. Mais l'oppinion de ta mere, qui te vouloit occuper de filasses, selon l'usage commun des femmes, fut cause de l'empeschement que ne fus, en ton enfance, plus avant boutée es sciences et plus parfont."

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Le portrait de Christine de Pizan est bientôt achevé. 


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Je découvre Mathilde Laigle qui est une des premières bachelière française et qui à étudié Christine de Pizan. Elle est aussi une des premières historienne des femmes. Mathilde Laigle mène une réflexion sur l'histoire des femmes qui tente de dépasser les visions féministes et anti-féministes. En 1888, quelques années avant le début de ses propres travaux, était paru le livre de William Minto (auteur d'une biographie de Daniel Defoe publiée en 1879 et d'un manuel de littérature anglaise, A Manual of English prose literature : biographical and critical designed mainly to show characteristics of style en 1872), Christine de Pisan, a medieval Champion of her Sex qui défendait l'idée que de Pisan était une des pionnières du féminisme. Mathilde Laigle a consacré un article pour le réfuter : « Le prétendu féminisme de Christine de Pisan ». Elle y développe deux idées, la première est que l'auteure de la Cité des dames s'oppose à l'antiféminisme de son époque : « Les revendications qu'elle propose par le respect de l'usage, la pratique, les devoirs, le culte de l'honneur, tels qu'une femme sensée et vertueuse les concevait au XVe siècle. Il semble que l'antiféministe le plus convaincu ne pourrait que gracieusement s'incliner devant le féminisme de Christine de Pisan ». La seconde idée est que Christine ne formule aucune des revendications que l'on pourrait à proprement appeler qualifier de « féministes » : « Le livre des Trois Vertus, tout attaché aux devoirs et non aux droits de la femme, ne porte aucune trace de ces timides protestations, et si Christine nourrissait quelques secrètes velléités de révolte contre le sort injuste réservé à ses sœurs, nous n'en savons rien. Elle n'en parle pas. La Cité des dames nous fournirait aussi bien son contingent d'idées anti-féministes. »
 source - wikipédia