mercredi 26 novembre 2014

Platon et Aristote, de sacrés machos !

La philosophie est un domaine qui est toujours très rétif aux femmes. Les femmes philosophes sont très peu enseigné et les théoriciennes féministes sont totalement ignorés et méprisés par la discipline. La philosophie est une affaire d'hommes masculins. Ca se voit chez Raphaël et ca se voit dans n'importe quel manuel de philosophie qui ne mentionne que Anna Arendt dans le meilleur des cas. Il se trouve que les deux plus fameux philosophes fondateurs de la discipline étaient de grands misogyne. La philosophie c'est aussi ce qui irrigue la politique, et là aussi c'est un domaine dans lequel les femmes ne sont pas les bienvenues, ca se remarque même dans la décoration d’intérieur.


Quels sont les modèles féminins de l’Antiquité? La fameuse sagesse antique n’a rien de sage dans sa vision des femmes… Platon, dans la République, considère que « quoi qu’elles entreprennent, elles le feront moins bien que les hommes ». Pour Aristote, l’infériorité des femmes est systématique sur tous les plans.
La femme, durant l’Antiquité, est globalement considérée comme d’une moindre qualité, comme un non-être, comme une lacune, une mutilation et une incomplétude. La femme est vue comme passive et comme inférieure par essence. Elle n’existe d’ailleurs que par opposition à l’homme, qui est l’étalon parfait, qui représente le moteur de la vie! Le mépris du féminin est global et n’est pas remis en cause, ni par les hommes, ni par les femmes.
« Avant l’apparition des femmes, le monde était parfait. » Lorsqu’elles apparaissent, les philosophes considèrent que commence la détresse humaine, associant le féminin au manque. Toute initiative des femmes est vue comme une entreprise de séduction, de sorcellerie. Le statut d’épouse confine les femmes à une passivité totale et consentante, à un renoncement complet de toute autonomie. Une épouse renonce à tout ce qui pourrait lui appartenir en propre. Une femme vit et n’existe qu’à l’intérieur de sa maison, et encore une partie de la maison, appelée ‘gynécée’, où elles filent et tissent, élevant les enfants. Par ailleurs, les femmes représentées dans les oeuvres d’art antiques sont dans des situations où elles provoquent ou satisfont le désir de leur partenaire masculin… Le paradoxe absolu d’un Athénien, ce sont les Amazones, ces femmes guerrières, qui vivent entre elles et qui refusent tout contact avec les hommes, une sorte de monde à l’envers! Que les femmes soient épouses ou Amazones, elles sont à chaque fois données en spectacle comme un objet aux yeux de l’homme grec, le sujet regardant.
Etre femme dans le monde antique, c’est mener l’existence d’une éternelle soumise: dès les premiers jours de sa vie, la petite fille subit l’autorité de son père. Devenue jeune mariée, elle quitte le foyer familial. Elle ne se libère de la domination paternelle que pour accepter celle de son mari. Tout au long de son existence, une femme doit tolérer la présence d’un homme au-dessus d’elle, qu’il soit son père, son mari, son oncle ou son frère.

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